voyageur dans l'âme.

Je poste ici, je ne sais pas trop dans quelle rubrique mettre, c'est largement hors randonnée, le voyage comme véritable mode de vie.
 Un clin d'œil à nos amis suisses, puisque c'est d'un suisse dont il s'agit, mais la nationalité a-t-elle une signification lorsque l'on est parti depuis si longtemps et si loin?
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C'est la copie d'un article paru dans notre journal associatif "les petits échos de la rando", des copains ont croisé la route d'Eric Bolay et sa jument Charlotte. Des voyageurs sincères et discrets, ne cherchant ni tambour ni trompettes comme nous en voyons de temps en temps. Des personnages, car il faut avoir de la personnalité pour vivre 20 ans sur les routes; je pense à Cristian également rencontré au village, à d'autres encore.
Dans le cas d'Eric, Charlotte la jument a vieillie, les distances deviennent plus courtes - 10 km- pour la préserver mais viendra le jour où le chariot bâché restera immobile, fin d'une histoire commune, fin d'une épopée,  fin de toute une histoire, de ce mode de vie peu banal, porteur de rêves pour certains, dangereux anachronisme et virus de liberté à éliminer pour d’autres? J'ai de l'émotion lorsque j'y pense, peut être à tort, je n'ai pas rencontré Eric. Et puis un peu d'inquiétude car effectivement dans notre cercle personne ne les a revu, un équipage qui ne passe inaperçu.

Merci pour ce partage !!!
Il a bien du courage ce compatriote, dis donc... j'espère le croiser une fois au détour d'un chemin  

Mets donc les mulets en route et repart comme ptitcotton!

Eric Bolay devait rejoindre la Belgique, sans être pessimiste il n'est pas sur que Charlotte puisse regagner la Suisse ( 23 ans tout de même) à pied.

Je ne les ai pas rencontré, mais c'est une question que je n'ai jamais posé à d'autres voyageurs car la réponse fait partie de l'intime des gens mais je me demande souvent quel est le déclic; la raison, le besoin, qui un moment fait que des personnages partent, laissant famille, attaches, etc... pour ce qui est somme toute une vie de presque galère: pendant 20 ans trouver une halte chaque soir, éventuellement un petit boulot - ce qui est de plus en plus dur, pour des raisons de technologie et de réglementation-.
Ces voyageurs ne cherchent absolument pas à exister dans le regard des autres, ils voyagent ce qui est admirable.