les races poitevines2
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Re: les races poitevines2
Belle et grande bête !
Je remarque que le "meneur" utilise une sorte de caveçon...
Je remarque que le "meneur" utilise une sorte de caveçon...
Galipette- Super Mule !
- Nombre de messages : 320
Localisation : Chavornay
Date d'inscription : 14/05/2007
Re: les races poitevines2
Galipette a écrit:Belle et grande bête !
Je remarque que le "meneur" utilise une sorte de caveçon...
En effet, et c'est certainement un caveçon gardian (camarguais), mais peu rembourré et surtout pas assez serré, ce qui rend son action sur le chanfrein plus sévère en cas d'à-coups sur la longe.
Impressionnante aussi, la "coupe à l'Iroquoise" sous le ventre de la mule, mais on se demande bien à quoi peut servir cette bande de fourrure à un endroit pareil, on dirait une crinière inversée ! Est-ce une sorte de témoin de ce que serait le pelage s'il n'était pas tondu ?
Invité- Invité
Re: les races poitevines2
Elle est super jolie mais comme dit judex c'est spécial ses poils sous le ventre... J'avais encore jamais vu ça...
Et pour le caveçons bof bof, je préfère de loin le bon vieux licol, et si Enya fait la nouille le licol éthologique un peu plus dur va aussi....
Mais bon ce n'est que mon avis...
Et pour le caveçons bof bof, je préfère de loin le bon vieux licol, et si Enya fait la nouille le licol éthologique un peu plus dur va aussi....
Mais bon ce n'est que mon avis...
Re: les races poitevines2
la crête de poils sous le ventre c'est ce qui mue en dernier sur un jeune... quand il perd son duvet
Quant au caveçon, moi aussi je ne l'utiliserais pas comme il le fait, je ferais plutôt comme toi Galipette. Avis perso, chacun son outil tant qu'il est bien manié.
Quant au caveçon, moi aussi je ne l'utiliserais pas comme il le fait, je ferais plutôt comme toi Galipette. Avis perso, chacun son outil tant qu'il est bien manié.
Emmanuelle- Super Mule !
- Nombre de messages : 1401
Age : 48
Localisation : Basses Alpes (France)
Date d'inscription : 16/05/2007
Re: les races poitevines2
Ha ben tu m'apprend quelque chose Manu ! Hé non ce n'est finalement pas une mule iroquoise ! Juste une jeune qui mue !
Je suis d'acc avec toi Manu, mais là je trouve vraiment dur, surtout pour un jeune...
Et après on s'étonne qu'ils soient raides et durs dans la bouche....
Je suis d'acc avec toi Manu, mais là je trouve vraiment dur, surtout pour un jeune...
Et après on s'étonne qu'ils soient raides et durs dans la bouche....
Re: les races poitevines2
C'est bien pour ça que j'avais précisé "tant qu'il est bien manié"... Là.... ne sais pas...
Emmanuelle- Super Mule !
- Nombre de messages : 1401
Age : 48
Localisation : Basses Alpes (France)
Date d'inscription : 16/05/2007
Les races poitevines - caveçon - gardian -camargue
Je reviens un instant sur la question du caveçon gardian, que j'ai beaucoup vu utiliser dans ma jeunesse en Languedoc.
Pour ceux qui ne le connaissant pas, sa particularité et que la partie qui repose sur le chanfrein ressemble en tous points à une chaîne de vélo, avec souvent des pointes sur la partie centrale de chaque maillon. Il est muni de trois anneaux, l'un au milieu pour la longe, les deux autres sur les côtés pour les rênes (traditionnellement en corde) qu'on y fixe lorsque le cheval est monté.
Outre son rôle dans le débourrage à la longe, il sert ensuite, associé à un simple mors de bride, à diriger le cheval, au moins tant qu'il n'est pas parfaitement "mis" (beaucoup de chevaux le gardaient même toute leur vie, mais les choses ont pu évoluer, il y a longtemps que je ne suis pas revenu dans ce monde). Sa fonction est alors comparable à celle du filet, non employé dans cette monte : il permet des actions d'ouverture grâce auxquelles on fait tourner le cheval, puis, par association avec l'action de la bride, lui apprend la rêne d'appui, très employée car le gardian tient ses rênes dans la seule main gauche, la droite tenant le "fer" (trident servant à conduire les taureaux). Lorsque le cheval se dirige correctement avec la bride seule, on peut enlever les rênes de caveçon, ce dernier restant généralement pour faire office de muserolle, mais certains gardent aussi les rênes caveçon en les laissant légèrement détendues. Elles servent alors, occasionnellement, de moyen de coercition.
Le caveçon gardian peut évidemment être très sévère s'il est employé nu, la chaîne reposant directement sur le bas du chanfrein. J'ai vu beaucoup de chevaux profondément et définitivement marqués à ce niveau, et un adepte du système m'a même dit que, pour avoir un bon cheval, il fallait pouvoir loger l'épaisseur d'un doigt dans le sillon creusé au-dessus des naseaux (inutile de le chercher aujourd'hui, s'il n'est pas mort d'une cirrhose, c'est qu'il a eu un accident).
Mais, employé avec un revêtement suffisant et surtout avec doigté, cet instrument peut être très utile pour le débourrage monté ; son avantage est de permettre de maîtriser le cheval en cas de défenses, sans jamais malmener la bouche, qui conserve ainsi toute sa sensibilité pour l'utilisation future avec un mors, qu'il soit de filet ou de bride. C'est la raison pour laquelle je partage pas l'avis d'Enya lorsqu'elle pense que cela contribue à endurcir la bouche. On doit aussi éviter (c'est en tout cas ce que l'on m'a enseigné là-bas) que le cheval prenne appui sur le caveçon, il faut au contraire qu'il "porte sa tête" tout seul, les indications étant données par actions isolées, plus ou moins sèches mais jamais continues (c'est tout le contraire de ce qu'enseignaient autrefois certains instructeurs "classiques", qui recommandaient de rechercher un contact ferme avec la bouche, je me suis entendu dire une fois qu'il ne fallait pas craindre d'avoir "50 kilos dans les bras"). Enfin, le caveçon doit être assez serré car, s'il est lâche (comme sur la mule représentée sur les photos), son action est plus brutale.
En résumé, c'est comme les langues d'Esope : le meilleur ou le pire, selon ce qu'on en fait !
Pardonnez-moi d'avoir été aussi bavard !
=> Il y a maintenant des photos de l'engin dans "Débourrage -Education"
Pour ceux qui ne le connaissant pas, sa particularité et que la partie qui repose sur le chanfrein ressemble en tous points à une chaîne de vélo, avec souvent des pointes sur la partie centrale de chaque maillon. Il est muni de trois anneaux, l'un au milieu pour la longe, les deux autres sur les côtés pour les rênes (traditionnellement en corde) qu'on y fixe lorsque le cheval est monté.
Outre son rôle dans le débourrage à la longe, il sert ensuite, associé à un simple mors de bride, à diriger le cheval, au moins tant qu'il n'est pas parfaitement "mis" (beaucoup de chevaux le gardaient même toute leur vie, mais les choses ont pu évoluer, il y a longtemps que je ne suis pas revenu dans ce monde). Sa fonction est alors comparable à celle du filet, non employé dans cette monte : il permet des actions d'ouverture grâce auxquelles on fait tourner le cheval, puis, par association avec l'action de la bride, lui apprend la rêne d'appui, très employée car le gardian tient ses rênes dans la seule main gauche, la droite tenant le "fer" (trident servant à conduire les taureaux). Lorsque le cheval se dirige correctement avec la bride seule, on peut enlever les rênes de caveçon, ce dernier restant généralement pour faire office de muserolle, mais certains gardent aussi les rênes caveçon en les laissant légèrement détendues. Elles servent alors, occasionnellement, de moyen de coercition.
Le caveçon gardian peut évidemment être très sévère s'il est employé nu, la chaîne reposant directement sur le bas du chanfrein. J'ai vu beaucoup de chevaux profondément et définitivement marqués à ce niveau, et un adepte du système m'a même dit que, pour avoir un bon cheval, il fallait pouvoir loger l'épaisseur d'un doigt dans le sillon creusé au-dessus des naseaux (inutile de le chercher aujourd'hui, s'il n'est pas mort d'une cirrhose, c'est qu'il a eu un accident).
Mais, employé avec un revêtement suffisant et surtout avec doigté, cet instrument peut être très utile pour le débourrage monté ; son avantage est de permettre de maîtriser le cheval en cas de défenses, sans jamais malmener la bouche, qui conserve ainsi toute sa sensibilité pour l'utilisation future avec un mors, qu'il soit de filet ou de bride. C'est la raison pour laquelle je partage pas l'avis d'Enya lorsqu'elle pense que cela contribue à endurcir la bouche. On doit aussi éviter (c'est en tout cas ce que l'on m'a enseigné là-bas) que le cheval prenne appui sur le caveçon, il faut au contraire qu'il "porte sa tête" tout seul, les indications étant données par actions isolées, plus ou moins sèches mais jamais continues (c'est tout le contraire de ce qu'enseignaient autrefois certains instructeurs "classiques", qui recommandaient de rechercher un contact ferme avec la bouche, je me suis entendu dire une fois qu'il ne fallait pas craindre d'avoir "50 kilos dans les bras"). Enfin, le caveçon doit être assez serré car, s'il est lâche (comme sur la mule représentée sur les photos), son action est plus brutale.
En résumé, c'est comme les langues d'Esope : le meilleur ou le pire, selon ce qu'on en fait !
Pardonnez-moi d'avoir été aussi bavard !
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Dernière édition par Judex le Mar 25 Nov 2008 - 12:30, édité 1 fois (Raison : Photos)
Invité- Invité
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