la rééducation de Napoléon
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la rééducation de Napoléon
Alors voilà ... Nouvelle sur le forum - je viens de présenter mon Napo-mulot dans la galerie- je vous jette en pâture et en vrac mes faits d'arme avec mon monstre ... Je vais tâcher de faire bref.
J'ai acquis il y a presque un an un mulet hongre de 6 ans destiné à la boucherie, fruit des amours d'une jument pur sang arabe et d'un âne commun. Le résultat, un beau brin de mulet d'1m40 environ, soi-disant débourré à la selle, et particulièrement mal éduqué. Sa destination : tenir compagnie à mon poney et porter les bagages en rando. Pour la compagnie, ils sont inséparables, enfin, disons que Napo braille à fendre l'âme dès que je lui enlève SON poney, ou n'importe quel autre équidé d'ailleurs, et tente de bousculer hommes et bêtes pour sortir. Avec moi çà va, un "NON" ferme en le regardant avec ma tête des mauvais jours suffit à le faire renoncer à son projet, mais il en a fait enrager plus d'un au point que j'ai été obligée de le changer de pré pour éviter les déboires avec notre logeuse, qui a ses équidés de ferme équestre au pré autour de la maison qu'elle me loue. Combien de temps nos nouveaux hébergeurs tiendront-ils, mystère ... La patience n'étant pas le point fort de Napo, il tient mal l'attache (gratte, coupe sa corde ou défait les noeuds), gigotte comme un beau diable pour le pansage, bref tente d'impressionner et de n'en faire qu'à sa tête pour chaque petite chose demandée. Et pourtant ... nous progressons ! Je lui prends désormais les 4 pieds, toujours avec précautions pour les postérieurs, effectue un pansage sommaire même s'il reste chatouilleux de l'arrière main, et l'emmène en longe à pieds ou montée sur mon poney qu'il suit parfaitement, sans se poser de questions, jusqu'à traverser des gués les sabots dans les naseaux qu'il refuse carrément d'approcher si je suis à pieds. Mais voilà : il mange tout ce qui passe à sa portée, longes, harnachements, ne supporte pas un pansage suffisant pour bâter sans risque de blessure, bref reste difficile à manipuler dans les actes les plus anodins. Napoléon n'est pas peureux, il est surtout convaincu que les deux pattes sont des empêcheurs de tourner en rond, et ses certitudes ont vraisemblablement été ancrés à force de grandes baffes aussi pédagogiques qu'inefficaces. Parfois je désespère, au point de tenter de le placer comme animal de compagnie, parfois je me dis que la patience et le temps viendront à bout de son caractère de cochon ... bé oui, de cochon ! Pareil : intelligent, malin, de quoi se pendre, et en même temps attachant et parfaitement assorti à mon poney, d'une patience d'ange avec son turbulent camarade. Alors, si vous avez des conseils, des idées, des encouragements, et que vous n'avez pas succombé à cette lecture indigeste, soyez les bienvenus !
J'ai acquis il y a presque un an un mulet hongre de 6 ans destiné à la boucherie, fruit des amours d'une jument pur sang arabe et d'un âne commun. Le résultat, un beau brin de mulet d'1m40 environ, soi-disant débourré à la selle, et particulièrement mal éduqué. Sa destination : tenir compagnie à mon poney et porter les bagages en rando. Pour la compagnie, ils sont inséparables, enfin, disons que Napo braille à fendre l'âme dès que je lui enlève SON poney, ou n'importe quel autre équidé d'ailleurs, et tente de bousculer hommes et bêtes pour sortir. Avec moi çà va, un "NON" ferme en le regardant avec ma tête des mauvais jours suffit à le faire renoncer à son projet, mais il en a fait enrager plus d'un au point que j'ai été obligée de le changer de pré pour éviter les déboires avec notre logeuse, qui a ses équidés de ferme équestre au pré autour de la maison qu'elle me loue. Combien de temps nos nouveaux hébergeurs tiendront-ils, mystère ... La patience n'étant pas le point fort de Napo, il tient mal l'attache (gratte, coupe sa corde ou défait les noeuds), gigotte comme un beau diable pour le pansage, bref tente d'impressionner et de n'en faire qu'à sa tête pour chaque petite chose demandée. Et pourtant ... nous progressons ! Je lui prends désormais les 4 pieds, toujours avec précautions pour les postérieurs, effectue un pansage sommaire même s'il reste chatouilleux de l'arrière main, et l'emmène en longe à pieds ou montée sur mon poney qu'il suit parfaitement, sans se poser de questions, jusqu'à traverser des gués les sabots dans les naseaux qu'il refuse carrément d'approcher si je suis à pieds. Mais voilà : il mange tout ce qui passe à sa portée, longes, harnachements, ne supporte pas un pansage suffisant pour bâter sans risque de blessure, bref reste difficile à manipuler dans les actes les plus anodins. Napoléon n'est pas peureux, il est surtout convaincu que les deux pattes sont des empêcheurs de tourner en rond, et ses certitudes ont vraisemblablement été ancrés à force de grandes baffes aussi pédagogiques qu'inefficaces. Parfois je désespère, au point de tenter de le placer comme animal de compagnie, parfois je me dis que la patience et le temps viendront à bout de son caractère de cochon ... bé oui, de cochon ! Pareil : intelligent, malin, de quoi se pendre, et en même temps attachant et parfaitement assorti à mon poney, d'une patience d'ange avec son turbulent camarade. Alors, si vous avez des conseils, des idées, des encouragements, et que vous n'avez pas succombé à cette lecture indigeste, soyez les bienvenus !
carole- Mule au pré
- Nombre de messages : 52
Age : 54
Localisation : mouterre sur blourde (86)
Date d'inscription : 10/01/2008
Re: la rééducation de Napoléon
Bonjour et bienvenue, Carole !
Ton mulet séduit sur photo et, au vu de ton texte, on ne doute pas que les progrès continueront, mais il est vrai au vu le profil de cet animal, que tu ne sembles pas avoir choisi la facilité. Alors courage, je ne t'en dis pas plus faute d'expérience, mais il y sur le site quelques muletiers confirmés qui t'aideront certainement. Tiens-nous au courant, c'est très instructif pour ceux qui s'apprêtent à se lancer dans l'aventure (je pense égoïstement à quelqu'un).
Un détail pratique, il est préférable de mettre tes messages successifs sous le même "sujet" (éventuellement sous forme de réponses), ce qui facilitera leur lecture dans l'ordre chronologique et donc le suivi de ta progression.
A bientôt...
Ton mulet séduit sur photo et, au vu de ton texte, on ne doute pas que les progrès continueront, mais il est vrai au vu le profil de cet animal, que tu ne sembles pas avoir choisi la facilité. Alors courage, je ne t'en dis pas plus faute d'expérience, mais il y sur le site quelques muletiers confirmés qui t'aideront certainement. Tiens-nous au courant, c'est très instructif pour ceux qui s'apprêtent à se lancer dans l'aventure (je pense égoïstement à quelqu'un).
Un détail pratique, il est préférable de mettre tes messages successifs sous le même "sujet" (éventuellement sous forme de réponses), ce qui facilitera leur lecture dans l'ordre chronologique et donc le suivi de ta progression.
A bientôt...
Invité- Invité
Re: la rééducation de Napoléon
D'après ce que tu dis ça a l'air bien parti ! un petit truc que tu peux commencer, c'est lui apprendre la patience à l'attache : l'y mettre donc en s'arrangeant pour qu'aucun noeud ne se défasse... (hum hum, moi c'est le club "noeud trois suisses", ça me va bien de dire ça !), et puis s'en aller... et dès qu'il est calme tu peux le remettre au pré. C'est de l'auto-éducation. Autre truc au pansage : faire gaffe à ne pas s'arrêter de brosser quand il bouge, sinon c'est du renforcement négatif involontaire. S'il bouge tu bouges, s'il ne bouge pas tu caresses et tu fais une pause puis tu continues à brosser doucement etc...
Et surtout ne perd pas courage, parfois ça met longtemps à venir...
On attend tes progès en photos !
Et surtout ne perd pas courage, parfois ça met longtemps à venir...
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Emmanuelle- Super Mule !
- Nombre de messages : 1401
Age : 48
Localisation : Basses Alpes (France)
Date d'inscription : 16/05/2007
Re: la rééducation de Napoléon
Merci, ça fait chaud au coeur.
Judex : de ma minuscule expérience muletière, fonce, tu vas mettre du piment dans ta vie, mais avec un animal "tout neuf".
Mieux vaut un mulet vierge non manipulé que mal manipulé, c'est je pense vrai pour tout animal mais particulièrement avec un hybride bourré de qualités (force, intelligence, mémoire etc.) qui se retournent vite contre toi quand elles ont été mal employées.
Encore mieux si tu connais les parents, notamment une jument bonne mère proche de l'homme.
Sinon il y a la solution d'acheter un mulet, ou mule bien sûr, déjà dressé par un éducateur digne de ce nom, mais là, çà ne se trouve pas sous le sabot d'un âne (hi hi), un bon mulet, ça se garde ou ça se négocie chèrement ! (aïe, ma bourse plate !)
Emmanuelle : merci.
C'est ce que j'ai fait au tout début que je l'ai ramené, car il était intenable, même tenu en longe en main, il tournait sans cesse au point de donner le mal de mer.
J'ai tendu une bonne ligne d'attache en hauteur à proximité de l'entrée du pré, et attaché avec un licol en corde bien solide et une chaîne. Le côté bagnard peut paraître excessif, mais à un point fixe il tentait de casser la corde ou le licol, sans pour autant tirer au renard car il n'est pas affolé, il cherche juste à se soustraire à une contrainte qu'il juge excessive.
En cas d'échec, il coupe la corde, sauf si on reste à côté pour lui dire "non" !
Il teste en permanence, et 5 mn d'inattention suffisent pour qu'il mange la longe. Bref attaché à sa ligne il a piqué une belle colère, tournicoté longtemps sans succès, creusé en grattant de magnifiques tranchées, puis braillé pitoyablement.
Je suis allée le caresser sur la tête (il ne tolérait pas que je le touche ailleurs), il a recommencé son cirque et nous avons passé une bonne partie de l'après midi comme çà, sous l'oeil étonné puis indifférent des autres copains de pré qui ont fini par l'abandonner à son triste sort. Il a finalement compris qu'il valait mieux se résigner, je l'ai emmené faire un petit tour à pieds (il adore çà, même seul) et remis au pré. Depuis ses mauvaises manières à l'attache se sont estompées mais pas gommées, et je pense que tu as raison, quelques piqures de rappel ne lui feront pas de mal...
Mais la clé est le temps, et celui-ci me manque cruellement en ce moment, d'autant que mes loustics (poney Quito mis en photo dans la galerie) se retrouvent en pension à 15 km de chez moi à cause des frasques de mon mulet (merci Napo !)
Judex : de ma minuscule expérience muletière, fonce, tu vas mettre du piment dans ta vie, mais avec un animal "tout neuf".
Mieux vaut un mulet vierge non manipulé que mal manipulé, c'est je pense vrai pour tout animal mais particulièrement avec un hybride bourré de qualités (force, intelligence, mémoire etc.) qui se retournent vite contre toi quand elles ont été mal employées.
Encore mieux si tu connais les parents, notamment une jument bonne mère proche de l'homme.
Sinon il y a la solution d'acheter un mulet, ou mule bien sûr, déjà dressé par un éducateur digne de ce nom, mais là, çà ne se trouve pas sous le sabot d'un âne (hi hi), un bon mulet, ça se garde ou ça se négocie chèrement ! (aïe, ma bourse plate !)
Emmanuelle : merci.
C'est ce que j'ai fait au tout début que je l'ai ramené, car il était intenable, même tenu en longe en main, il tournait sans cesse au point de donner le mal de mer.
J'ai tendu une bonne ligne d'attache en hauteur à proximité de l'entrée du pré, et attaché avec un licol en corde bien solide et une chaîne. Le côté bagnard peut paraître excessif, mais à un point fixe il tentait de casser la corde ou le licol, sans pour autant tirer au renard car il n'est pas affolé, il cherche juste à se soustraire à une contrainte qu'il juge excessive.
En cas d'échec, il coupe la corde, sauf si on reste à côté pour lui dire "non" !
Il teste en permanence, et 5 mn d'inattention suffisent pour qu'il mange la longe. Bref attaché à sa ligne il a piqué une belle colère, tournicoté longtemps sans succès, creusé en grattant de magnifiques tranchées, puis braillé pitoyablement.
Je suis allée le caresser sur la tête (il ne tolérait pas que je le touche ailleurs), il a recommencé son cirque et nous avons passé une bonne partie de l'après midi comme çà, sous l'oeil étonné puis indifférent des autres copains de pré qui ont fini par l'abandonner à son triste sort. Il a finalement compris qu'il valait mieux se résigner, je l'ai emmené faire un petit tour à pieds (il adore çà, même seul) et remis au pré. Depuis ses mauvaises manières à l'attache se sont estompées mais pas gommées, et je pense que tu as raison, quelques piqures de rappel ne lui feront pas de mal...
Mais la clé est le temps, et celui-ci me manque cruellement en ce moment, d'autant que mes loustics (poney Quito mis en photo dans la galerie) se retrouvent en pension à 15 km de chez moi à cause des frasques de mon mulet (merci Napo !)
carole- Mule au pré
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Localisation : mouterre sur blourde (86)
Date d'inscription : 10/01/2008
Re: la rééducation de Napoléon
Quelles frasques ? raconte !
Pour le temps, comme je te comprends... Avec les trois asticots, le boulot, la maison, les ruches (heureusement les chèvres sont en pension !) et tout le reste j'arrive à peine à faire faire à chacun une sortie par mois, ils sont épuisés de boulot, et des fois ils me réclament tellement fort de faire quelque chose que je suis obligée de céder. Ness reste planté à deux milimètres du fil électrique au dessus de la porte, Malika me lance des regards... ohhh ! paralysants, ne me lâche plus d'une semelle quand je rentre dans le pré, et si j'ai le malheur de mettre un licol ou un filet à un autre Loréal attrape les rênes et essaye de se mettre le filet. Maltraités ces bestiaux, faudrait alerter la DDASS.
Pour le temps, comme je te comprends... Avec les trois asticots, le boulot, la maison, les ruches (heureusement les chèvres sont en pension !) et tout le reste j'arrive à peine à faire faire à chacun une sortie par mois, ils sont épuisés de boulot, et des fois ils me réclament tellement fort de faire quelque chose que je suis obligée de céder. Ness reste planté à deux milimètres du fil électrique au dessus de la porte, Malika me lance des regards... ohhh ! paralysants, ne me lâche plus d'une semelle quand je rentre dans le pré, et si j'ai le malheur de mettre un licol ou un filet à un autre Loréal attrape les rênes et essaye de se mettre le filet. Maltraités ces bestiaux, faudrait alerter la DDASS.
Emmanuelle- Super Mule !
- Nombre de messages : 1401
Age : 48
Localisation : Basses Alpes (France)
Date d'inscription : 16/05/2007
Re: la rééducation de Napoléon
carole a écrit:Merci, ça fait chaud au coeur.
Judex : de ma minuscule expérience muletière, fonce, tu vas mettre du piment dans ta vie, mais avec un animal "tout neuf".
Mieux vaut un mulet vierge non manipulé que mal manipulé, c'est je pense vrai pour tout animal mais particulièrement avec un hybride bourré de qualités (force, intelligence, mémoire etc.) qui se retournent vite contre toi quand elles ont été mal employées.
Encore mieux si tu connais les parents, notamment une jument bonne mère proche de l'homme.
Sinon il y a la solution d'acheter un mulet, ou mule bien sûr, déjà dressé par un éducateur digne de ce nom, mais là, çà ne se trouve pas sous le sabot d'un âne (hi hi), un bon mulet, ça se garde ou ça se négocie chèrement ! (aïe, ma bourse plate !)
Merci pour tes conseils, ils confirment ce que je ressentais déjà. Toutefois, prendre un mulet neuf me semble peu réaliste car mon âge ne m'incite pas à affronter les risques d'un débourrage et limite mes perspectives de carrière cavalière (mes premieres tentatives remontent à quelque 50 ans) : je ne voudrais pas être contraint d'arrêter alors que mon travail commencerait tout juste à porter ses fruits (à supposer qu'il en porte). Je m'oriente donc vers un mulet déjà monté et en état de me promener sans dommages, sans exclure, bien au contraire, la possibilité de progresser. En plus, les mulets sont rares dans ma région, ce n'est donc pas simple. Mais, pour qui a du temps devant soi, je crois que tu as conseillé le bon choix.
Et, tu l'as vu, j'avais raison de te dire que tu aurais bientôt des conseils amicaux et de qualité !
Invité- Invité
Re: la rééducation de Napoléon
Sûr, Judex, et les quelques sujets lus jusqu'à maintenant m'ont regonflée à bloc, même si je cours toujours après ce fichu temps ! Comme tu le dis, Emmanuelle, il faut parfois savoir rester de marbre quand on se fait abreuver d'insultes par ses chats, transpercer par le regard "SPA" de ses chiens, picorer les mollets par ses poules (même elles demandent de l'attention !) et coller par un mulet qui n'a qu'une crainte, qu'on s'occupe d'un autre et pas de lui ! Sa tactique : prendre la longe ou le licol du poney que je prétends sortir du pré entre ses dents, et ancrer solidement ses 4 pieds dans le sol. En cas d'échec toutes les ruses sont bonnes pour tenter de passer la porte, quitte à tenter le passage en force. Avec moi il ne le fait pas, il suffit que je lui dise "non" avec conviction, mais il n'hésite pas à bousculer quiconque lui semble manquer de crédibilité ... c'est-à-dire à peu près tout le monde ! Du coup j'ai préféré le mettre en pension chez un ami à 15 km de la maison car son comportement de "terreur" commençait à indisposer la propriétaire des lieux. Comme je le disais dans un précédent message, il a chargé le 4x4 du vétérinaire qui osait entrer dans "son" pré et botté le pare buffle (Napoléon le prétentieux !), fait enrager l'employé chargé de rentrer les bottes de foin avec le tracteur en sortant systématiquement du pré pendant l'opération et en entraînant quelques copains en vadrouille, coursé derrière la cloture les cliens de la ferme équestre pour déclencher les copains montés à la course, enfin à mon avis rien qui mérite le statut d'ennemi public numéro 1, mais quand on n'est pas chez soi ... En attendant dimanche j'ai pu lui consacrer un peu de temps, et pour un résultat plutôt encourageant, en partie dû aux 3/4 d'heure passés à attraper Luna, une jument très sensible difficile à prendre au pré. Je m'explique : comme la personne qui devait la monter n'arrivait pas à l'attraper avec du pain, je l'ai empêchée de rejoindre le confort du troupeau en m'interposant entre elle et les autres, jusqu'à temps qu'elle s'arrête enfin pour me regarder et non plus me fuir, puis je l'ai approchée et licolée en pratiquant l'approche-retrait. Il faisait plutôt bon, le pré est valloné et fait plusieurs hectares, et Napoléon m'a compliqué la tâche en galopant comme un fou avec la jument, qui du coup était difficile à isoler. Quand il s'est enfin décidé à l'abandonner à son triste sort et à l'ignorer comme les autres, nous étions trempés tous les trois ! Luna a eu droit à une caresse et a été relâchée immédiatement pour la récompenser (au grand désespoir de son cavalier potentiel qui est reparti vexé...) et j'ai emmené Napo immédiatement pour un pansage tranquille à l'attache et lui prendre les pieds. Ma foi, il a été plutôt coopératif, et surtout relativement calme par rapport à la boule de nerfs qu'il peut parfois être. Faut dire qu'il avait un peu mouillé sa chemise, le p'tit gars, et que je ne valais guère mieux ! Du coup, pas le temps de partir faire un tour avec mon poney, mais tant pis. Et je pense qu'il est davantage profitable pour Napoléon d'être manipulé seul qu'avec Quito à ses côtés, car dès que je sors les deux en même temps il m'accorde beaucoup moins facilement son attention.
Ouf ! Quel roman ! Pas facile de faire court !
Ouf ! Quel roman ! Pas facile de faire court !
carole- Mule au pré
- Nombre de messages : 52
Age : 54
Localisation : mouterre sur blourde (86)
Date d'inscription : 10/01/2008
Re: la rééducation de Napoléon
Je suis vraiment d'accord avec toi, la bouffe, y'a rien de pire comme outil pour attrapper, manipuler, apprendre...
Emmanuelle- Super Mule !
- Nombre de messages : 1401
Age : 48
Localisation : Basses Alpes (France)
Date d'inscription : 16/05/2007
Re: la rééducation de Napoléon
Je suis un peu trop novice en éducation de mulet pour te donner des conseils. J'e suis plutôt demandeuse sur ce forum
Le mien est brut, ne sait pratiquement rien faire mais j'ai remarqué qu'il est attentif à la voix. Au début il avait tendance à vite lever les postérieurs quand ça ne lui plaisait pas. J'ai juste à la disputer un peu fort et il s'arrête net.
Sinon il est plutôt du genre "gentil" et comme il est petit c'est plus facile à gérer.
En tout cas de lire les expériences de chacun m'apporte beaucoup.
Le mien est brut, ne sait pratiquement rien faire mais j'ai remarqué qu'il est attentif à la voix. Au début il avait tendance à vite lever les postérieurs quand ça ne lui plaisait pas. J'ai juste à la disputer un peu fort et il s'arrête net.
Sinon il est plutôt du genre "gentil" et comme il est petit c'est plus facile à gérer.
En tout cas de lire les expériences de chacun m'apporte beaucoup.
eirelav- Mule au pré
- Nombre de messages : 38
Localisation : IDF
Date d'inscription : 09/12/2007
Re: la rééducation de Napoléon
eirelav, moi aussi je découvre toutes les finesses de cet incroyable animal. J'ai dressé mon poney essentiellement à la voix (arrêts, immobilité, transitions montantes et descendantes dans les allures) et je trouvais déjà que la voix est un merveilleux outil, si peu employé dans l'apprentissage classique dispensé par la FFE. Eh bien, c'est peut-être la raison des grandes oreilles des mulets, mais leurs deux "radars" sont incroyablement réceptifs, et si les mots n'ont pas de sens pour eux, les différentes intonations font merveille. Au passage, je trouve ton mulet vraiment mignon, et compte tenu de la force de ces animaux, une petite taille est peu handicapante pour bien des utilisations. Napo fait environ 1m40 et moi 1m60, je le trouve bien assez grand !
carole- Mule au pré
- Nombre de messages : 52
Age : 54
Localisation : mouterre sur blourde (86)
Date d'inscription : 10/01/2008
Re: la rééducation de Napoléon
C'est vrai qu'il est très receptif à la voix et tant mieux car je souhaite faire de l'attelage plus tard.
Le mien doit faire 1,25 m et moi je fais 1,68 m donc je ne pense pas que je pourrais le monter un jour, même si il grandit un peu.
C'est pas grave j'ai déjà un grand cheval
Le mien doit faire 1,25 m et moi je fais 1,68 m donc je ne pense pas que je pourrais le monter un jour, même si il grandit un peu.
C'est pas grave j'ai déjà un grand cheval
eirelav- Mule au pré
- Nombre de messages : 38
Localisation : IDF
Date d'inscription : 09/12/2007
Re: la rééducation de Napoléon
Alors je suivrai avec grand intérêt tes progrès, puisque si tout va bien je ne désespère pas d'atteler un jour Napoléon (y'a encore un peu de boulot ...) En attendant comme avec Blak je continue patiemment la désensibilisation, puisque pour l'arrière main ce n'est pas gagné, il se laisse maintenant toucher mais sans se décontracter. Rien ne sert de courir ...
carole- Mule au pré
- Nombre de messages : 52
Age : 54
Localisation : mouterre sur blourde (86)
Date d'inscription : 10/01/2008
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