Transport, embarquement en van

Lorsque j'ai fait sa connaissance, Muguette embarquait et voyageait très bien. Toutefois, opérant le plus souvent seul, j'ai toujours redouté le court intervalle de temps entre le moment où l'on attache le licol à l'avant du van et la mise en place de la barre de recul (j'abrégerai en BDR).
J'ai donc décidé de refaire avec Mumu un apprentissage que j'avais à peu près réussi (mais au prix de moult séances, souvent tumultueuses) avec mon dernier cheval, Hugo. Il s'agit de faire embarquer l'animal sans le précéder dans le van, en restant à l'arrière, à côté du pont, de manière à mettre en place la BDR avant même d'attacher à l'avant. Pour la descente, même manoeuvre en sens inverse, soit : détacher à l'avant, faire passer le bout libre de la longe à l'arrière, enlever la barre de recul et prier la bestiole de bien vouloir sortir, si possible "calme, en arrière et droit", pour parodier une formule célèbre (Hugo déboulait plutôt à la manière d'un toro dans l'arène).
Heureuse surprise, à l'honneur de la gent à grandes oreilles, il ne m'a pas fallu plus de trois jours pour parvenir à un embarquement à peu près acceptable. La difficulté la plus notable est survenue au moment du débarquement, la mule ayant tendance à reculer avant d'en être requise et donc à pousser la BDR au moment où j'allais l'enlever. C'est l'un des points que je vais essayer d'améliorer, peut-être en la faisant patienter quelques instants entre le décrochage du licol à l'avant et l'enlèvement de la barre et en la titillant au besoin avec une cravache au niveau des fesses si elle tente de reculer prématurément.
Je vais continuer le travail dès ce soir avant de faire une petite sortie en van, afin de m'assurer que tout se passe bien sur ce plan.
Un détail, pour ceux qui voudraient essayer la méthode (que je ne prétends d'ailleurs pas avoir inventée, peut-être certains d'entre nous l'utilisent-ils déjà) : prévoir une longe d'au moins 4 mètres pour pouvoir la tenir commodément quand l'animal est arrivé tout à l'avant de la caisse, ainsi qu'une autre qui restera fixée à l'anneau d'attache avant.
Bien sûr, récompenses d'usage au fur et à mesure des progrès.
Le transport de nos animaux étant parfois cause de soucis, il serait utile, me semble-t-il, que ceux qui ont des expériences ou des suggestions en fassent état, il y a sûrement des choses utiles à en tirer. Alors, à vos claviers...

Au début, Malika embarquait très bien dans le van et après un temps de pose elle ne voulait plus. Je devais faire un petit chemin de carottes pour essayer de la charger . Quand j'ai commencé la méthode Parelli, on m'a appris une autre façon plus efficace qui consiste à faire reculer le cheval de plusieurs mètres si il ne veut pas monter et ensuite réessayer de le faire avancer, si il ne veut toujours pas avancer de nouveau le faire reculer et répéter ce schéma jusqu'à ce qu'il obéisse. Le cheval comprend vite qu'il fait mieux d'avancer. Une fois qu'il est dans le van, le laisser tranquille pendant plusieurs minutes.
Maintenant Malika monte très bien au pas et même au trot et des fois comme elle sait qu'elle reçoit quelque chose à l'intérieur, elle monte sans qu'on lui demande . Elle est facile à faire monter car quand on la charge c'est pour aller se promener quelque part d'autre mais si c'était pour se retrouver toute la journée sur un terrain de concours je pense pas que se serais la même chose.

J'embarque tous mes chevaux en restant derrière. Jamais je n'attache un cheval avant de crocher la bdr, je connais une dame qui a perdu deux doigts coincés dans une boucle du noeud qu'elle faisait pour attacher son cheval. Le cheval a tiré au renard. Quand on fait un noeud on ne laisse jamais ses doigts dans une boucle, on garde un oeil sur le coco et on lâche tout quand on le voit paniquer.
Pour les chevaux qui anticipent le décrochement de la barre il suffit de patienter qu'ils s'avancent, ou de leur demander de s'avancer avec une pression des doigts, pour ceux qui l'ont appris.

Merci pour ces précisions. Peut-être un fabricant inspiré mettra-t-il au point une BDR manoeuvrable depuis l'avant, ce serait sans doute l'idéal (c'est d'ailleurs concevable, mais il faudrait, pour bien faire, l'intégrer dès la conception du van). En attendant, les "ficelles" sont toujours bonnes à connaître, surtout si elles peuvent éviter des accidents.

Mais j'ai entendu dire que dans une série de nouveaux vans, on avait installé des BDR réglables depuis l'avant!!!

Louisa a écrit:Mais j'ai entendu dire que dans une série de nouveaux vans, on avait installé des BDR réglables depuis l'avant!!!

Si c'est le cas, essaye de nous trouver les coordonnées de ce fabricant, je pense que ça pourra intéresser du monde... même si, pour ma part, je n'ai pas l'intention d'investir dans un autre van, que je n'aurais certainement pas le temps d'amortir, hélas !
Attention toutefois au sens des mots : "réglable" ne signifie pas exactement "manoeuvrable" ou "commandé", il faudrait donc voir une documentation précise sur ce point. Il est aussi à craindre qu'une telle innovation, si c'en est une, se paie fort cher alors qu'une bonne éducation du cheval (ou du mulet) peut suffire. Donc, intérêt, mais pas d'enthousiasme prématuré !
En tout cas, merci Louisa pour cette information, la jeunesse est vraiment irremplaçable !

Malika la Noire aussi embarque très bien, et pour la descente je lui passe la longe sur l'encolure, je vais derrière et je lui dis "attends", et je ne me presse pas pour enlever la barre. Mais c'est vrai aussi que comme on les trasporte pas mal de droite et de gauche, qu'on charge un cheval dans un pré et un autre ailleurs, elle a l'habitude de monter ou descendre avant ou après l'autre, pas en même temps, ou de patienter seule dans le van...

Il est sûr que rien ne remplace une bonne éducation de l'animal, fondée sur la confiance et sur l'accoutumance. On peut seulement tenter d'obtenir plus vite de bons résultats en profitant de l'expérience des autres, c'était le sens de mon premier message.

Je vais essayer de retrouver les coordonnées de ce fabriquant, mais je crois que je l'avais trouvé dans un de ces Cheval Magazine donc si je retombe dessus je vous tiens au courant. Pour l'instant je profite de deux semaines de vacances au sud de la France, mais sans mule .
Pour ce qui est de l'embarquement je suis d'accord avec Judex que rien ne vaut une bonne éducation de l'animal.

Le plus facile est de les embarquer à 2

Roxi48 a écrit:Le plus facile est de les embarquer à 2

Biens sûr (au sens de "se mettre à deux pour embarquer"), mais précisément, mon sujet portait sur les difficultés rencontrées lorsqu'on opère seul, comme je suis bien obligé de le faire faute d'avoir une compagne assez dévouée à ma passion . C'est là qu'on rencontre, en particulier, le problème de la phase à risques entre l'attache à l'avant et la mise en place de la BDR. A noter toutefois qu'avec Muguette, les choses progressent assez bien, je pense que, d'ici une ou deux semaines, ce ne sera plus qu'une formalité. Je persiste à penser, au vu d'une expérience précédente, que c'eût été plus long avec un cheval.

J'ai retrouvé la marque des vans qui proposent la BDR réglable depuis l'avant du van. Ce sont les vans Fautras et c'est le Aid System. Ce système a reçu le Trophée de l'innovation au dernier Salon du Cheval.
Voici le lien: http://www.chevalservices.com/index.php/aid-system/

Louisa a écrit:J'ai retrouvé la marque des vans qui proposent la BDR réglable depuis l'avant du van. Ce sont les vans Fautras et c'est le Aid System. Ce système a reçu le Trophée de l'innovation au dernier Salon du Cheval.

Magnifique ! C'est exactement le système dont je rêvais, mais, au vu de la vidéo, la réalisation n'est pas à la portée d'un bricoleur, je ne regrette donc pas de n'avoir pas tenté.
Merci beaucoup, Louisa !

En effet ça se ferme bien mais je n'ose imaginer quand un cheval s'appuie dessus ou contre lorsqu'il est ouvert et le force dans le mauvais sens. Qu'est ce qu'il en reste?

horsespirit a écrit:En effet ça se ferme bien mais je n'ose imaginer quand un cheval s'appuie dessus ou contre lorsqu'il est ouvert et le force dans le mauvais sens. Qu'est ce qu'il en reste?

C'est à voir effectivement, mais j'ose espérer que le fabricant y a pensé avant de mettre le système sur le marché. Avec de bons tubes carrés, on peut faire quelque chose de solide bien que peu volumineux, et, pour les points de fixation, la bonne orientation (évitant les efforts de torsion) peut être plus importante que l'épaisseur.
Pour moi, il est maintenant trop tard pour envisager d'acquérir un tel van, mais j'avoue que, s'il avait existé il y a sept ou huit ans, je crois bien que je me serais laissé tenter.